Voyage à Boa Vista : entre désert, plages de sable fin et culture capverdienne

Pour les 40 ans de mon meilleur ami, je voulais marquer le coup avec un voyage inoubliable. Lui, originaire du Cap-Vert, connaissait bien son archipel, mais il n’avait encore jamais mis les pieds à Boa Vista. Après avoir exploré São Vicente et Sal, c’était pour moi aussi l’occasion parfaite de continuer la découverte de ce pays fascinant.

Surnommée « l’île aux dunes », Boa Vista est une terre de contrastes où le désert rencontre l’océan, où les plages infinies côtoient des villages animés au rythme de la morna. Entre excursions en quad dans les dunes de Viana, farniente sur la plage de Santa Monica et découverte de la culture locale à Sal Rei, cette escapade nous a réservé de magnifiques surprises.

Si vous cherchez une destination à la fois dépaysante et ensoleillée, avec une touche d’authenticité capverdienne, suivez-moi à la découverte de Boa Vista !

Informations pratiques pour un voyage à Boa Vista

Avant de partir à la découverte de cette île capverdienne aux allures de petit paradis, voici quelques informations essentielles à connaître.

Passeport & formalités d’entrée
Pour les ressortissants de l’Union européenne, un passeport en cours de validité est suffisant pour entrer au Cap-Vert. Depuis peu, le visa n’est plus nécessaire pour les séjours touristiques de moins de 30 jours. En revanche, il faut s’acquitter d’une taxe de sécurité aéroportuaire d’environ 30 € à régler en ligne avant le départ ou à l’arrivée.

Temps de vol depuis Paris
Le vol direct depuis Paris-Orly jusqu’à l’aéroport de Rabil (BVC) à Boa Vista dure environ 6 heures et 15 minutes. Des compagnies comme Transavia proposent des vols directs sur cette liaison .

Devise
La monnaie locale est l’escudo capverdien (CVE). 1 € équivaut à environ 110 CVE (le taux est fixe). Les euros sont acceptés dans la plupart des lieux touristiques, mais prévoir de la monnaie locale pour les achats courants ou dans les villages. Les distributeurs sont présents dans les grandes villes comme Sal Rei.

Langue
Le créole capverdien est la langue la plus parlée au quotidien. Le portugais, langue officielle, est utilisé dans l’administration, les écoles et les documents officiels. L’anglais et parfois le français sont compris dans les zones touristiques.

Climat & meilleure période
Boa Vista bénéficie d’un climat tropical sec, avec du soleil toute l’année.

• Températures moyennes : entre 22°C (hiver) et 29°C (été)
• Meilleure période : de novembre à juin, pour éviter les rares épisodes humides (surtout en septembre)
• La brise constante en fait une destination agréable, même en plein été

Décalage horaire

• En hiver : -2 heures par rapport à la France
• En été : -3 heures

Transports sur l’île

• Pour explorer Boa Vista, il est recommandé de réserver des excursions en 4×4 ou en quad.
• Les taxis sont disponibles autour de Sal Rei, mais peu fréquents dans les zones reculées.
• Il n’y a pas de réseau de bus structuré comme sur d’autres îles.

Spécialités culinaires
Impossible de quitter Boa Vista sans avoir goûté à la cachupa, plat national à base de maïs, haricots, légumes, parfois agrémenté de poisson ou de viande. Les amateurs de fruits de mer seront ravis par la langouste grillée ou le thon fraîchement pêché. Et pour finir en douceur : essayez un grogue (rhum local) ou un ponche, plus sucré.

À la découverte de Boa Vista : entre nature sauvage et douceur de vivre

Dès les premiers instants sur l’île de Boa Vista, on sent que le temps s’étire doucement, au rythme du vent chaud venu de l’Atlantique et des sourires bienveillants qui accueillent les voyageurs. Cette île capverdienne, parfois moins connue que ses sœur, séduit par son authenticité, son calme, et cette sensation délicieuse d’avoir trouvé un coin de monde encore préservé. Ici, pas de tourisme de masse. L’île offre un luxe rare : celui de la tranquillité, de l’espace, et d’une nature brute.

Boa Vista, c’est une terre de contrastes : des étendues désertiques dignes du Sahara, bordées par une mer turquoise éblouissante, des villages paisibles où l’on entend les notes de musique capverdienne flotter dans l’air, et des plages à perte de vue où l’on se sent souvent seul au monde. On y trouve une nature à la fois brute et douce, façonnée par les vents sahariens qui ont apporté jusqu’ici les sables d’Afrique, créant un décor désertique à perte de vue. L’île est étonnamment plate, avec des plaines semi-arides, des vallées asséchées appelées ribeiras, des dunes majestueuses comme celles du désert de Viana, et des oasis éparses autour de Rabil.

Boa Vista, c’est aussi plus de 55 kilomètres de plages vierges, dont certaines sont parmi les plus belles du pays, comme Santa Mónica, Praia de Chaves ou Varandinha. Ces rivages abritent une faune marine exceptionnelle : les tortues caouannes viennent y pondre entre juin et octobre, et les majestueuses baleines à bosse croisent au large de mars à mai. Plusieurs zones naturelles sont d’ailleurs protégées, comme le parc de Boa Esperança ou le littoral de Morro de Areia, essentiels à la biodiversité de l’île.

Ici, on vient pour se reconnecter à l’essentiel, savourer la lenteur des jours, et vivre au rythme de la nature et du vent. Mais Boa Vista n’est pas qu’un refuge paisible : c’est aussi un terrain de jeu pour les aventuriers doux, entre balades en quad, sorties en mer, snorkeling, kitesurf ou rencontres avec les habitants dans les villages de Sal Rei ou Rabil, empreints d’un charme simple et authentique.

Que Faire à Boa Vista ?

S’émerveiller sur les plages sauvages

Ce qui frappe en premier à Boa Vista, ce sont ses plages. Immenses, presque irréelles, elles s’étendent à l’infini, bordées de dunes ondulantes et d’une mer tantôt calme et translucide, tantôt vive et sauvage.
Je me souviens de notre première journée sur la Praia de Chaves, où le sable doré glissait entre nos doigts comme de la farine, et où l’horizon semblait flou tant la lumière était éclatante. C’est le genre d’endroit où l’on oublie tout, même le temps.

Un autre moment fort fut notre passage sur la Praia de Santa Monica, réputée comme l’une des plus belles plages de l’archipel. Imaginez une bande de sable blanc longue de 18 kilomètres, absolument vide, avec juste le bruit des vagues et le vent dans les cheveux. On a marché longtemps, chacun perdu dans ses pensées, émerveillés par tant de beauté.

Même si ces plages sont idéales pour se détendre ou se promener, la mer y est souvent agitée. À Praia de Chaves comme à Santa Monica, les vagues sont puissantes, ce qui rend la baignade parfois sportive, mais toujours spectaculaire. Il vaut mieux rester prudent, surtout si l’on n’est pas un nageur confirmé.

Et puis il y a Praia de Varandinha, plus sauvage, presque dramatique avec ses falaises sculptées et ses grottes mystérieuses. On s’y sent petit face à la nature, et c’est grisant.

Explorer le désert de Viana : un mini Sahara au cœur de l’Atlantique

Parmi les paysages les plus étonnants de Boa Vista, le désert de Viana reste l’un des plus mémorables. En s’y aventurant en 4×4 ou en quad, on a presque du mal à croire qu’on est toujours sur une île. Le sable est d’un blanc immaculé, parfois strié par le vent, et les dunes dessinent des vagues figées par le temps. Le silence y est total, juste rompu par nos pas ou le ronron du moteur au loin.

Je me souviens avoir gravi une dune, m’être assise en haut, et avoir regardé autour de moi : rien que du sable, un ciel infini et cette sensation d’être au bout du monde. C’est un lieu à la fois simple et puissant, qui vous recentre sans effort.

Flâner dans les villages de Boa Vista, entre douceur de vivre et authenticité

Ce que j’ai particulièrement aimé à Boa Vista, c’est cette sensation de simplicité et d’accueil, que l’on ressent pleinement en explorant ses villages. À Sal Rei, la capitale de l’île, la vie s’écoule paisiblement. On y flâne entre les ruelles colorées, on s’arrête au marché pour goûter des fruits frais, on entend de la musique capverdienne s’échapper des radios, et l’on s’imprègne doucement du rythme local. C’est ici qu’on peut également trouver des souvenirs.

En s’éloignant un peu de la côte, on découvre d’autres trésors : Rabil, un ancien village colonial, réputé pour son atelier de poterie artisanale, où des mains habiles façonnent la terre rouge de l’île. Et puis Fundo das Figueiras, niché dans l’aridité de l’intérieur des terres, avec ses maisons fleuries, ses couleurs pastel et son atmosphère hors du temps. Là-bas, les habitants prennent le temps, les enfants jouent dans les rues, et l’on est toujours accueillis avec un sourire. C’est dans ces instants simples et sincères que réside, à mon sens, toute la richesse de Boa Vista.

C’est aussi dans les petits villages que l’on peut ressentir l’âme de Boa Vista : des habitants souriants, la musique capverdienne qui s’échappe des radios, des enfants qui jouent dans les rues, et ce mélange de créole, de portugais et de chaleur humaine qui donne envie de rester.

S’aventurer en mer : tortues, baleines et fonds marins

Boa Vista, c’est aussi la promesse de rencontres marines inoubliables. Si vous visitez l’île entre mars et mai, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir des baleines à bosse en excursion bateau. C’est ce que nous avons tenté, et même si elles ont joué les timides ce jour-là, l’attente sur l’eau, les yeux rivés à l’horizon, reste un souvenir fort.

En été, ce sont les tortues caouannes qui viennent pondre sur les plages. Certaines associations proposent des sorties nocturnes encadrées pour observer ces moments magiques sans déranger les animaux.

Les amateurs de snorkeling ou de plongée ne seront pas en reste : les eaux claires de l’île abritent poissons tropicaux, raies et parfois même des dauphins.

S’essayer au kitesurf ou au windsurf

Grâce aux vents constants qui balaient l’île, Boa Vista est un spot rêvé pour les sports nautiques, notamment le kitesurf. Même si je ne suis pas une grande sportive, j’ai adoré observer les voiles colorées virevolter au-dessus de l’eau. Ceux qui veulent s’initier trouveront plusieurs écoles sur l’île, notamment près de Sal Rei ou Praia Estoril.

Un séjour au calme, entre confort et horizon infini

Pour ce voyage, j’ai choisi de séjourner au Bravo Club Praia de Chaves, réservé via Leclerc Voyages. Un choix que je n’ai pas regretté une seule seconde. L’hôtel est idéalement situé, en bordure de la splendide plage de Chaves, avec un accès direct au sable doré et une vue imprenable sur l’océan. L’accueil y est chaleureux, les chambres spacieuses et bien équipées, et l’ambiance à la fois conviviale et paisible. Le cadre est parfait pour se ressourcer, profiter du soleil, et goûter à cette douceur de vivre typiquement capverdienne. Mention spéciale pour les soirées animées, toujours dans la bonne humeur, et pour la gentillesse du personnel.

Un coup de cœur dans le sud de l’île

L’une des journées qui m’a le plus marquée fut notre excursion dans le sud de Boa Vista. L’île n’est pas très grande, ce qui permet de parcourir ses paysages en quelques heures seulement. Sur la route, nous avons fait halte à Povoação Velha, le plus ancien village de l’île, niché au pied de petites montagnes ocres. Le temps semble s’y être arrêté. Ses ruelles paisibles, bordées de maisons colorées, nous ont menés jusqu’à la chapelle de Santo António, une charmante petite église blanche datant de 1800, qui veille encore aujourd’hui sur les habitants. Une vraie immersion dans l’âme capverdienne.

Puis, direction les grottes de Varandinha, tout au sud, où l’océan a sculpté les falaises en voûtes impressionnantes. À marée basse, on peut s’y faufiler, explorer, contempler… C’est un lieu brut, presque mystique, où la lumière joue avec la roche et les embruns.

Et pour clore la journée, rien de tel qu’un coucher de soleil sur la plage. À Boa Vista, ils sont somptueux. Santa Monica ou Praia de Chaves, déjà grandioses en plein jour, se parent alors d’or et de pourpre. Une serviette, un thé glacé, et le silence : le spectacle commence.