Revenir à Bali, c’est comme retrouver un vieil ami. Un peu changé, bien sûr. Plus bruyant, peut-être. Mais toujours aussi solaire, vibrant et bouleversant.
La première fois que j’ai mis les pieds sur l’île des dieux, c’était en octobre 2019, pour les 30 ans du chéri. J’en garde un souvenir doux comme la chaleur d’un soir à Ubud, paisible comme les rizières au lever du soleil, et un peu flou, comme les volutes d’encens qui s’élèvent des offrandes balinaises.
Nous y sommes retournés en juin 2025. Cette fois, tout était différent. Le monde avait changé, Bali aussi, et moi avec. Mais quelque chose, au fond, est resté intact : cette sensation de se sentir ailleurs et à sa place tout à la fois.
Ce qui ne change pas non plus, c’est la douceur incroyable du peuple balinais. Leur sourire vrai, leur patience, leur bienveillance, même au milieu de l’agitation croissante. Il y a dans chaque regard, chaque geste, une forme de grâce silencieuse qui apaise et désarme.
Dans cet article, je vous partage ce retour à Bali : mes impressions, mes coups de cœur, mais aussi des conseils pratiques et des itinéraires pour vous inspirer. Que vous découvriez l’île pour la première fois ou que vous rêviez d’y revenir, j’espère que ces mots vous feront voyager un peu, avant de poser vos pieds nus sur le sol chaud d’Ubud, de Sanur ou d’Uluwatu.
Bali : tout ce qu’il faut savoir avant de partir
Bali, surnommée “l’île des dieux”, fait partie de l’archipel indonésien. Située entre Java et Lombok, elle séduit par ses paysages contrastés : rizières en terrasses, plages volcaniques, falaises vertigineuses, temples mystiques, jungles profondes et villages animés.
Comment s’y rendre ?
Depuis Paris, il n’existe pas de vol direct pour Bali. Comptez en moyenne 17 à 20h de trajet avec une escale (souvent à Doha, Dubaï, Singapour ou Kuala Lumpur selon la compagnie).
L’aéroport international de Bali est Ngurah Rai – Denpasar (DPS). Une fois sur place, les trajets vers Ubud, Seminyak ou Uluwatu peuvent être organisés à l’avance ou via des applications locales.
Avant de partir, pensez à remplir en ligne le Health Pass (SATUSEHAT), à payer la Taxe Tourisme de 150 000 IDR (environ 9 €) via le site Love Bali ou à l’aéroport, et à régler votre visa (Visa on Arrival à 500 000 IDR ou e‑VoA, soit environ 30 $) selon votre nationalité.
Quand partir à Bali ?
- Mai à octobre : saison sèche, ensoleillée et idéale pour découvrir l’île dans de bonnes conditions.
- Juillet / août : haute saison touristique, affluence + prix plus élevés.
- Novembre à avril : saison des pluies (averses fréquentes, forte humidité), mais ambiance plus calme et végétation luxuriante.
Pour profiter à la fois du soleil et d’un peu de tranquillité, privilégiez début juin ou septembre / octobre.
Langue parlée
- La langue officielle est l’indonésien (bahasa Indonesia).
- Le balinais est aussi parlé localement.
- L’anglais est très répandu dans les zones touristiques (Ubud, Seminyak, Canggu, Uluwatu…).
Français | Balinais | Remarques |
---|---|---|
Bonjour | Swastiastu | Utilisé pour saluer avec respect, souvent avec les mains jointes (équivalent d’un « namasté » balinais) |
Merci | Suksma | Très courant, poli et simple |
Merci beaucoup | Suksma mewali | Pour insister sur la gratitude |
Désolé | Ampura | Mot utilisé pour s’excuser, que ce soit pour déranger quelqu’un, demander pardon ou faire preuve de politesse. |
À bientôt | Sampun sareng | Littéralement : « à la prochaine fois » (un peu formel) |
Monnaie et budget
- La monnaie est la roupie indonésienne (IDR).
- En 2025, 1€ = environ 17 000 à 18 000 IDR.
- Prévoyez du cash pour les marchés, warungs (petits restos locaux) ou services dans les villages.
- Bali reste une destination très accessible, mais certains quartiers comme Uluwatu ou Seminyak peuvent afficher des prix dignes de l’Europe pour les restaurants et hôtels haut de gamme.
Astuce : attention aux frais bancaires à l’étranger. Mieux vaut avoir une carte type Revolut.
Se déplacer sur l’île
- Scooter : le moyen le plus utilisé par les locaux et touristes (attention à la conduite qui se fait à droite, permis international recommandé).
- Applications mobiles : Grab et Gojek (équivalents asiatiques d’Uber) sont très pratiques et économiques.
- Chauffeur privé : vous pouvez réserver un chauffeur à la journée (via hôtel ou contact direct) pour explorer l’île en toute tranquillité.
Spécialités culinaires à tester absolument
- Nasi Goreng : riz frit aux légumes, œuf, parfois poulet ou crevettes.
- Mie Goreng : la version aux nouilles, tout aussi savoureuse.
- Satay : brochettes de viande marinée servies avec une sauce cacahuète.
- Babi Guling : cochon de lait rôti, spécialité balinaise traditionnelle (souvent lors de cérémonies).
- Tempeh : soja fermenté, croustillant et délicieux, surtout pour les végétariens.
- Smoothie bowls & warungs healthy : très populaires à Ubud et Canggu.
Ne passez pas à côté : les jus de fruits frais (pastèque, mangue, papaye, ananas, fruit du dragon), un pur bonheur tropical.

2019 vs 2025 : le même Bali, mais pas tout à fait
Il y a six ans, nous avions choisi le côté rassurant pour la découverte d’un nouveau pays : une agence de voyage, un itinéraire cousu main, des hôtels réservés d’avance. C’était parfait pour une première fois. Ubud, bien sûr, cette bulle suspendue dans le temps que j’ai aimée instantanément. Nichée au cœur de la jungle, Ubud offre une atmosphère presque méditative. L’air y est dense, chargé de l’odeur de la terre humide et de l’encens, et la forêt tropicale entoure les temples comme un écrin.
C’est aussi là que nous avions découvert les rizières de Tabanan, à Jatiluwih – beaucoup moins touristiques que celles de Tegallalang (que je vous déconseille, sauf si vous voulez des attractions touristiques comme la tyrolienne, balançoire avec robe volante, etc.). Un paysage ondulant d’un vert profond, presque irréel.
Nous étions ensuite allés à Sanur, plus calme, les pieds dans l’eau. La mer y est paisible, le rivage presque silencieux au lever du jour. Moins fréquentée que le sud de l’île, Sanur a ce charme discret, authentique. Nous faisions juste quelques escapades à la journée vers Seminyak, histoire de découvrir les plages plus animées, siroter un cocktail au bord de l’eau, ou simplement profiter du spectacle. C’est d’ailleurs à Seminyak que j’ai vu les plus beaux couchers de soleil de ma vie.
Nous avions aussi découvert Nusa Dua, chic et luxueuse, avec ses resorts à perte de vue, puis fait une excursion à Nusa Penida en catamaran. Une journée magique, entre falaises vertigineuses et eaux turquoise, à la rencontre d’une autre facette de l’archipel.

En 2025, c’est tout l’inverse. J’ai tout organisé moi-même depuis mars : les vols, les hôtels, les transferts. J’avais envie de vivre Bali, pas seulement de l’effleurer. Voir d’autres temples, explorer de nouvelles rizières, partir à la recherche de cascades cachées… bref, me laisser surprendre autrement.
Quel bonheur de revenir sur cette île où nous avons partagé tant de souvenirs. UBUD, encore une fois, a été notre point de chute préféré. On y marche longtemps, on y médite presque sans s’en rendre compte. On a randonné, découvert de nouveaux coins moins fréquentés, admiré des chutes d’eau impressionnantes en pleine jungle.
Mais très vite, j’ai remarqué le changement. Le centre d’Ubud, que j’avais connu tranquille et empreint de spiritualité, est désormais saturé : des scooters partout, des Grab et Gojek à chaque coin de rue, des boutiques en file indienne, du bruit constant. Et dans le sud, c’est encore plus flagrant. Des cafés aux néons criards, des voyageurs qui courent après le cliché parfait, des bus “disco” bondés d’alcool et de musique…
Non, le sud, je n’y retournerai plus pour plusieurs jours. Juste pour une journée peut-être, pour profiter de la mer, de la lumière dorée du soir, de ces couchers de soleil hypnotisants qui me bouleversent toujours.
Bali n’est plus vraiment un secret, et pourtant… la magie opère toujours.
Il suffit de quitter la foule, de s’égarer sur un sentier de jungle, de tomber sur un petit temple désert ou de croiser le regard d’un ancien au sourire édenté, pour sentir que l’âme balinaise est encore là.
En attendant la suite…
Bali, c’est une île qu’on ne parcourt jamais vraiment en entier. Elle se découvre par morceaux, par émotions, par éclats de lumière. Ce deuxième voyage m’a permis d’en voir une autre facette, et j’ai encore tant à partager…
Je vous prépare d’autres articles dédiés à Bali, avec plus de détails sur les lieux incontournables, les coins plus secrets, des itinéraires personnalisés, et plein de bons plans pratiques pour profiter pleinement de l’île.
En attendant, si vous passez par Ubud, ne manquez pas la forêt des singes : un lieu hors du temps, où les macaques vous observent autant que vous les regardez. L’ambiance y est mystique, presque irréelle, entre statues moussues, lianes suspendues et temples en ruines.
Partez aussi explorer les rizières en terrasses – qu’elles soient à de Subak Juwuk Manis (Ubud Rice Walk) ou à Jatiluwih – et partez tôt le matin pour avoir le site presque pour vous. Et bien sûr, rafraîchissez-vous dans les cascades : la Kanto Lampo Waterfall, nichée au cœur de la jungle, est l’une des plus photogéniques avec son rideau d’eau en éventail. Il y en a bien d’autres à découvrir…
Bali a tant à offrir. Et je suis ravie de vous y emmener, petit à petit, à travers mes mots.
Merci pour ce très joli article sur Bali.
J’y suis allée il y à très longtemps.
J’avais adoré ce voyage.
J’espère y retourner bientôt.
On prévoit d’y aller avec mon chéri pour nos 10 ans, et ton article nous inspire tellement ! Merci pour les détails, c’est précieux quand on veut éviter les zones trop touristiques !
Je suis partie à Bali en mai et j’ai eu EXACTEMENT le même ressenti que toi à Ubud… Et pour le sud trop de monde, mais toujours ce petit quelque chose qui fait que tu te sens bien à Bali. Ton article m’a fait sourire tout du long !
J’ai lu ton article avec un thé chaud et un fond sonore de bruits de jungle… J’y étais. Merci de nous emmener avec toi à travers tes mots, c’est toujours un plaisir de te lire.
Super intéressant comme retour d’expérience ! Tu as réservé tes hôtels sur quelle plateforme ? Et tu avais un chauffeur pour vous déplacer ou tout en Grab ? J’ai un peu peur de l’organisation !
Wahou, quel bel article ! Tu décris si bien les contrastes de Bali… On sent l’amour et c’est exactement ce que j’ai ressenti aussi. Merci de mettre des mots aussi justes sur tout ça !
Je prépare justement mon voyage à Bali pour l’an prochain et ton article tombe à pic ! J’adore ton ton, on voyage avec toi. Hâte de lire la suite, surtout sur les temples et les cascades !
Ton article m’a donné les larmes aux yeux… J’ai aussi découvert Bali en 2018, et comme toi, j’ai été bouleversée par l’atmosphère d’Ubud. J’ai peur de ne pas retrouver cette magie si j’y retourne, mais tu me redonnes espoir. Merci pour ce partage sincère